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L'effet Halloween est-il réel ?

La saison effrayante qui s'annonce n'est pas seulement le moment préféré des enfants (et de nombreux adultes), mais aussi celui de la bourse. En effet, le début d'Halloween est censé coïncider avec le début d'une période saisonnière favorable aux rendements boursiers, connue sous le nom d'"effet Halloween". Mais l'effet Halloween est-il reel ?

Il ne se passe guère d'année sans que les investisseurs et les médias ne fassent référence à la sagesse populaire du marché. Elle est étroitement liée au conseil maintes fois répété de vendre en mai et de s'en aller. Cette tactique existe sous une forme ou une autre depuis un certain temps. Sa forme la plus longue était quelque chose du genre : "Vendre en mai, partir, revenir, le jour de la Saint-Léger". Le moment choisi est également intéressant, car il correspond au "rallye du Père Noël", une séance de sept jours au cours de laquelle les cours des actions ont historiquement augmenté dans 76 % des cas.

Les modèles prévisibles peuvent être utiles et fournir un guide pour savoir quand acheter et quand vendre. Les investisseurs qui cherchent une boule de cristal pour les aider dans leurs décisions d'investissement pourraient intégrer ces effets de saisonnalité dans leurs stratégies commerciales.


Quelle est la stratégie d'Halloween ?

La stratégie d'Halloween, également appelée "effet Halloween", est une stratégie de synchronisation des marchés selon laquelle les actions sont plus performantes du 31 octobre (Halloween) au 1er mai que du début mai à la fin octobre. Elle se fonde sur la saisonnalité et le caractère cyclique des marchés.

Certains investisseurs trouvent cette stratégie plus gratifiante que de rester sur les marchés d'actions tout au long de l'année. Ils estiment qu'à l'arrivée des beaux jours, la faiblesse des volumes et l'absence de participants au marché (en raison des vacances) peuvent donner lieu à une période plus risquée, même si elle n'est pas tout à fait morose.

Stratégie d'investissement pour Halloween par rapport à l'achat et à la conservation

La stratégie dispose de preuves qui méritent d'être prises en considération. Les rendements boursiers historiques indiquent que le principe central de la stratégie Halloween s'est avéré largement correct, du moins au cours du dernier demi-siècle. De novembre à avril, les investisseurs ont réalisé des gains en capital plus importants.

Ces résultats accréditent également l'idée qu'acheter en novembre et vendre en mai est un moyen efficace de battre le marché plus fréquemment que 80 % du temps sur un horizon de cinq ans et plus fréquemment que 90 % du temps sur un horizon de dix ans.

Le graphique ci-dessous présente les rendements mensuels moyens du S&P 500 au cours des deux dernières décennies. En effet, en moyenne, les rendements sont beaucoup plus élevés de novembre à avril que pour l'autre moitié de l'année, les mois de novembre et d'avril contribuant le plus aux gains globaux.

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À titre d'illustration, le graphique ci-dessous montre les rendements cumulés des rendements mensuels moyens pour les deux périodes. Et clairement, les rendements totaux composés moyens sur les 20 dernières années, ont été significativement plus élevés de novembre à avril (+4,2%) que l'autre moitié (+1,1%). 

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Alors que la baisse actuelle du marché peut sembler être une bonne position d'entrée, certains lecteurs se demandent si c'est une bonne idée d'acheter des actions pendant la prochaine saison d'Halloween. La bonne nouvelle, c'est qu'il y a quelques événements plus prometteurs qui se produisent et qui pourraient renforcer les prix des actifs à risque en plus des effets de saisonnalité :

  1. La majorité des rapports sur les bénéfices du troisième trimestre ont jusqu'à présent dépassé les attentes, malgré la sous-performance des grandes valeurs technologiques. Le taux de croissance du PIB américain de 2,6 % pour le troisième trimestre, qui est supérieur aux projections et représente un revirement par rapport au déclin enregistré au premier semestre, indique que l'économie globale se porte bien.

  2. La baisse des rendements obligataires est remarquable ; les rendements du Trésor à 10 ans ont chuté de 26 points de base depuis lundi. La Banque de réserve d'Australie et la Banque du Canada ont toutes deux relevé leurs taux d'intérêt au début du mois, mais dans une proportion moindre que ce que les marchés avaient prévu. La Banque centrale européenne a également préconisé de ralentir le processus de resserrement. Cela signifie qu'en tant qu'"assurance" contre les vents contraires mondiaux, la Réserve fédérale pourrait commencer à évaluer les avantages de se joindre aux autres banques centrales pour relever les taux de manière moins agressive après la réunion du FOMC de novembre.

  3. Enfin, les investisseurs institutionnels détiennent des quantités historiquement élevées de liquidités et le sentiment général du marché est encore très prudent, ce qui suggère que les actions pourraient bénéficier de nouveaux afflux si les investisseurs reviennent sur le marché.

    Alors, la stratégie d'Halloween est-elle réelle ?

    Oui, c'est réel. Et oui, c'est fascinant. Il s'agit d'une énigme, et personne n'a été en mesure de déterminer de manière concluante la cause de cet effet saisonnier. Bien que l'effet semble fonctionner la plupart du temps, il ne s'agit pas d'une méthode infaillible. Par conséquent, pour les investisseurs qui décident de tirer parti de cette stratégie, il est toujours sage de garder à l'esprit les bonnes stratégies de gestion du risque.

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